Elsevier m'agace prodigieusement
Par David Monniaux le mercredi, novembre 13 2013, 16:11 - Recherche scientifique - Lien permanent
Je ne voudrais n'avoir rien à voir avec Elsevier. Il m'arrive pourtant, malheureusement, de devoir évaluer un article, voire de publier un article, dans des revues de cette société, pour arranger un collègue ou un doctorant.
Non seulement ces gens nous exploitent, non seulement ils veulent que j'évalue gratuitement les articles qu'ils revendront, mais en plus leur système en ligne d'édition et d'évaluation est pénible.
Commentaires
Visiblement, Elsevier en agacent 13909 autres : http://thecostofknowledge.com/
@Frédéric Grosshans: J'ai signé cette pétition. Hélas, en raison de contraintes « sociales » (difficile de refuser à un doctorant de soumettre un article juste parce qu'on envisage la publication des proceedings d'un workshop dans une revue Elsevier ; difficile de refuser d'être évaluateur d'un numéro spécial organisé par un proche collègue ; etc.) je n'applique pas pleinement le boycott.
Je me couvre moralement la tête de cendres.
"pénible" haha
j'en arrive à souhaiter que google rachète le tout.
Et ne parlons de leur service de publication, qui m'a saccagé un article en charcutant le fichier .tex, n'a pas pris en compte mes remarques le signalant, a publié une version fautive sur le site web, et m'a ensuite affirmé : "la publication sur le web fait foi, on ne peut plus rien modifier". J'ai été bon pour un erratum...
Désolé pour la confusion, en fait, c’est Springer qui m’avait fait le coup. Elsevier, en effet, c’est surtout leur interface pour les rapporteurs qui est totalement moisie.
ACM apparaît comme presque raisonnable en comparaison.
Elsevier est une "marque" (terme à la mode) "haut de gamme" (bis) qui se doit de faire payer très cher le travail non rémunéré des "reviewers".
Un vieux classique, la parabole d'Harnad:
http://users.ecs.soton.ac.uk/harnad...
Passe encore pour les doctorants, mais pour la revue d'articles c'est très simple : il suffit de répondre "Non".
Est-ce que les éditeurs font encore des modifs correctives dans les textes (petites améliorations d'anglais, bricoles syntaxiques ici et là) ? J'ai le souvenir qu'il y a 10 ans, c'était le cas.
Depuis quelques années, je ne me souviens pas avoir reçu des épreuves annotées où de telles proposition de corrections sont apportées. Au contraire, j'ai reçu de certains éditeurs associés (le chef scientifique) des mots un peu secs (les mêmes pour tous les auteurs, je pense) disant que nous devons nous-même fournir un texte parfait, relire très attentivement pour les typos etc.
Ca donnait l'impression que cet éditeur en chef avait des comptes à rendre à l'éditeur-publieur sur ce point, ce dernier souhaitant mettre le moins d'énergie possible sur ce point.
C'était un exemple Elsevier, mais d'autres sociétés fonctionnent un peu pareil. Maintenant, un article accepté, c'est le droit de recevoir un PDF de son propre article, mais avec des DRM dedans, quand même... c'est vraiment le ponpon.
Bref, la valeur ajoutée de cet éditeur est vraiment faible, c'est un peu comme un site de petites annonces payantes à l'heure du boncoin...