Confiance à Poujade !
Par David Monniaux le mardi, octobre 12 2010, 11:20 - Société - Lien permanent
Quand j'étais enfant, mes parents et moi passions souvent devant une inscription bien défraîchie : « Confiance à Poujade ». À l'époque, on m'avait expliqué qu'il s'agissait certes d'un homme politique, mais pas du bien connu député-maire de Dijon et ancien ministre de l'environnement, Robert Poujade. Passant récemment sur la même route, j'ai tenté, en vain, de retrouver cette inscription, probablement recouverte lors d'un ravalement. Le tribun, si fameux en son temps, est bien oublié ; peut-être est-il évoqué au détour d'un chapitre sur la Quatrième République dans les programmes d'histoire du lycée.
Si Pierre Poujade n'existe même plus sous la forme d'un graffiti sur les rives d'un canal bourguignon, le terme de « poujadisme » se porte encore bien. Il fait partie d'une liste d'insultes intellectuelles, avec « démagogie » et « populisme ». Dans un registre plus dur, on trouvera « fascisme », « pétainisme » ou autres comparaisons avec la Seconde Guerre mondiale. Ces termes sont parfois correctement employés. Le plus souvent, malheureusement, ils sont tout à fait excessifs ou inadaptés. Je dis « malheureusement » car je pense que l'usage inadapté de « fascisme » dévalorise ce mot, et notamment dévalorise les souffrances de ceux qui ont réellement subi ce type de régime.
Comment ne pas sourire également aux prétentions de tel « intellectuel médiatique », sans cesse invité à la télévision et assuré de la promotion de ses ouvrages, à mener des combats courageux dans la lignée de ceux des dreyfusards ? Il me semble que les dreyfusards étaient à la fois menacés de procès et de violences physiques ; notre intellectuel médiatique » n'est menacé que de tartes à la crème et de ridicule, lequel ne tue pas, contrairement aux nervis de l'extrême-droite.
Combien de fois faudra-t-il dire qu'agiter des mots-slogans ne fait pas une réflexion ?
Commentaires
>Comment ne pas sourire également aux
>prétentions de tel « intellectuel médiatique
>»,sans cesse invité à la télévision et assuré
>de la promotion de ses ouvrages, à mener
>des combats courageux dans la lignée de ceux
>des dreyfusards ?
Si vous avez quelque chose à lui reprocher (c'est BHL?) franchement pourquoi ne pas dire clairement de qui vous parlez.
> peut-être est-il évoqué au détour d'un chapitre sur la Quatrième République
> dans les programmes d'histoire du lycée.
Il l'était en mon temps pas si lointain (10 ans déjà…). Je ne saurais en dire plus.
@El Re: Parce que BHL est plus qu'un individu : c'est l'exemple le plus abouti d'un système et d'une posture qui se voudrait « courageuse ». Il n'y a aucun courage particulier à dire des choses qui ne mécontent pas spécialement le pouvoir, tout en étant confortablement rémunéré et en ne faisant face à aucune menace véritable.
@DM est-ce qu'il prétend être courageux ou est-ce qu'il ne parle pas plutôt du courage par ex. des dissidents chinois en Chine ? quand à dire qu'il ne mécontente pas le pouvoir, il me semble qu'il avait attaqué il y a quelque temps N. Sarkozy, en rapportant des propos qu'il a eu avec lui.
J'ai plus l'habitude de voir des gens pires que BHL à la télévision.
Allons. Que risque-t-il ? Une petite remontrance, qu'on lui rappelle que la politique ne se fait pas à la Closerie des Lilas ou au Café de Flore ? C'est un petit mécontentement.
Je ne cherche pas à vous contredire sur tout, j'aime bcp votre blog, mais je ne vois pas trop pourquoi on devrait attaquer BHL la-dessus. BHL est à la télévision, et c'est là que se fait en grande part le débat politique. Est-ce qu'on est redevable du fait de ne pas vouloir risquer sa peau pour des idées ?
Je ne le trouve pas antipathique, on dirait qu'il voudrait se retrouver au temps de la guerre d'Espagne pour combattre le fascisme comme les romantiques regrettaient la Révolution française. Finalement où est le problème ?
Vous parlez de Pierre Poujade ou de Robert Poujade? Question positionnement politique, ce n'est pas la même chose!
Que vous réfutiez les termes ou les qualificatifs, certes démodés, est tout à fait légitime de votre part. Ça n'en modifie pas moins la nature de vos méthodes, de vos propos et de vos positions politiques et de votre argumentaire biaisé et fallacieux pour vendre votre soupe du "libre".
arobas Régis Oui, c'est Pierre Poujade évidemment, qui ne fut pas maire de Dijon, comme quoi la capacité à consulter une encyclopédie, même en ligne, ne dépend pas du niveau d'études.
Si vous souhaitez, on peut proposer un néologisme moderne qui aurait la signification de "démagogue", "poujadiste". Que pensez vous de wikipédique ?
Je ne suis pas très favorable à ce genre de néologisme en ce qu'il participerait à la notoriété de cette escroquerie intellectuelle qu'est wikipédia, mais bon, il faut bien faire des concessions à la "modernité".
Quant au refrain sur BHL il paraît que vous êtes aussi amateur de défonçage de portes ouvertes ?
Par rapport à critique récurrente des media de masse, de la presse et des journalistes dans vos propos et ceux de vos amis, il faut bien reconnaître (même si wikimédia voudrait se faire passer pour le seul média de masse qui ne ment pas haha !) que la méthode semble directement issue des leçons d'un vieux leader de parti d'extrême droite en france… les media classique en veulent à wikipédia qui les utilise pour sa promotion, mais pas autant qu'elle voudrait ?
Pourquoi vous acharnez-vous à confirmer les suspicions en essayant de les lever ?
Altshift
Que vous réfutiez les termes ou les qualificatifs, certes démodés, est tout à fait légitime de votre part. Ça n'en modifie pas moins la nature de vos méthodes, de vos propos et de vos positions politiques et de votre argumentaire biaisé et fallacieux pour vendre votre soupe du "libre".
arobas Régis Oui, c'est Pierre Poujade évidemment, qui ne fut pas maire de Dijon, comme quoi la capacité à consulter une encyclopédie, même en ligne, ne dépend pas du niveau d'études.
Si vous souhaitez, on peut proposer un néologisme moderne qui aurait la signification de "démagogue", "poujadiste". Que pensez vous de wikipédique ?
Je ne suis pas très favorable à ce genre de néologisme en ce qu'il participerait à la notoriété de cette escroquerie intellectuelle qu'est wikipédia, mais bon, il faut bien faire des concessions à la "modernité".
Quant au refrain sur BHL il paraît que vous êtes aussi amateur de défonçage de portes ouvertes ?
Par rapport à critique récurrente des media de masse, de la presse et des journalistes dans vos propos et ceux de vos amis, il faut bien reconnaître (même si wikimédia voudrait se faire passer pour le seul média de masse qui ne ment pas haha !) que la méthode semble directement issue des leçons d'un vieux leader de parti d'extrême droite en france… les media classique en veulent à wikipédia qui les utilise pour sa promotion, mais pas autant qu'elle voudrait ?
Pourquoi vous acharnez-vous à confirmer les suspicions en essayant de les lever ?
Altshift
J'ose supposer que quand vous aurez pris connaissance de la teneur de l'article consacré à Pierre Poujade sur wikipédia (la fameuse encyclopédie libre) et aurez lu ce que désigne "pooujadiste" vous aurez l'honnêteté d'accepter que ce terme qualifie vos propos… je ne vous demande pas en revanche de me remercier pour vous avoir (gratuitement) appris quelque chose… puisque vous savez déjà tout, du moins quand vos références ne sont pas erronées.
Je récuse le terme de « poujadisme ».
Pierre Poujade était un leader politique anti-intellectuel (préférant le « bon sens populaire »), anti-impôts, anti-parlementaire, anti-Paris, etc. Personnellement, et vous vous en apercevrez si vous me lisez, je me méfie beaucoup du « bon sens populaire » et je préfère les raisonnements étayés qui caractérisent les écrits universitaires de qualité, j'accepte l'impôt, et je ne refuse pas le parlementarisme, ne serait-ce que parce que je ne saurais pas par quoi le remplacer.
Le seul point commun est que je dénonce parfois l'existence d'une de réflexes corporatistes et moutonniers, d'autre part d'abus de privilèges et notamment de l'accès aux médias, de la part de certains.
Par exemple, quand je vois des cinéastes prétendre que les festivals de cinéma du monde entier jouissent de l'« extraterritorialité », j'ai le net sentiment de personnes qui s'estiment vivre selon des règles propres qui ne sont pas celles des autres citoyens.
Si, pour vous, cela signe le « poujadisme », alors vous pouvez aussi bien invoquer le nazisme à l'égard de ceux qui font construire des autoroutes.
Et, comme je vous l'ai dit, je n'ai pas besoin de l'article de Wikipédia sur Pierre Poujade, j'ai accès à des articles universitaires détaillés au sujet de ce personnage. :-)
BHL n'apporte strictement rien aux débats. Il dénonce? Ah ça, pour dénoncer, il dénonce, tout même, dès qu'il y a une bonne cause, le voilà qui débarque! Mais sur le long terme, que reste-il? On se souvient de quoi? Des causes qu'il défendait, ou de sa posture de chevalier en chemise blanche? Bref, je ne sais pas ce qu'il en est de David Monniaux, mais poru ma part, si je n'aime pas BHL, c'est pour son arrogance à s'ériger en patron de la vertu médiatique, mais en pratique plus préoccupé de faire parler de lui que de réellement défendre une cause...
Oui, en effet, dans ce sens je conçois que vous puissiez récuser le qualificatif, mais voyons un peu :
1° Wikipédia/média s'affiche comme une communauté donc comme une catégorie de population particulière
2° Une bonne quantité d'internautes jeunes semble souhaiter consommer des distractions musicales ou vidéo gratuitement (sans parler du savoir)
3° un certain nombre de chercheurs (même publics) qui ne trouvent plus d'espaces pour publier leurs recherches et obtenir une certaine notoriété revendiquent le droit de publier librement leur savoir (pour le bien de l'humanité)
4° Un certain nombre de concepteurs de logiciels souhaitent diffuser leur travail librement
Reprenons la définitions du poujadisme selon wikipédia
«les termes de poujadisme ou poujadiste sont devenus des qualificatifs péjoratifs, désignant des formes jugées démagogiques de corporatisme. Ils ont pris progressivement un sens proche de celui de populisme ».
Ne retrouvez-vous pas dans cette définition quelques éléments qu'on pourrait logiquement rapprocher des quatre données pointées plus haut ?
Que les cinéastes invoquent un l'extraterritorialité des festivals dans une forme de culte de la culture comme quasimodo, pour des raisons voisines, invoquait le droit d'asile de l'Eglise, me paraît à la fois logique et aberrant. MAis comme je vous l'avais déjà signalé ailleurs, cette histoire de mœurs dans le monde du cinéma ne peut vous servir d'argument honnête à la défense de votre cause, au contraire, elle est une facilité pour emporter l'adhésion et la condamnation du populaire poussé par "son bon sens" toujours prompt à condamner et lapider dès lors qu'il s'agit de ce sujet. Ne dites pas que vous ignorez sur quels ressorts vous jouez en brandissant ces arguments pipés… et évitez de prétendre que cela n'a rien a voir avec la morale et le populisme.
Altshift
Vous vous trompez sur le point 3. Le problèmes des chercheurs n'est pas qu'ils ne trouvent pas d'endroit pour publier ; c'est que les lieux usuels sont la propriété de grands groupes comme Springer et Elsevier qui facturent fort cher aux universités et centres de recherche le privilège de lire leurs journaux et d'y publier, de sorte qu'il paraît souhaitable de contourner les dits groupes. Ne vous inquiétez pas, je n'ai aucun problème pour publier.
Quant à cette histoire de mœurs, elle me semble symptomatique d'une certaine attitude que j'avais commencé de déceler au moment de DADVSI.
Certains des lobbies qui réclamaient telle ou telle mesure, à l'époque, affichaient ouvertement leur plus total mépris pour les conséquences éventuelles de leurs demandes sur les autres industries et le reste de la société. En quelque sorte, leurs problèmes à eux étaient importants, et les préoccupations du reste du monde n'avaient aucune importance. C'est la définition de l'égoïsme, ou peut-être plutôt de l'exceptionnalisme : cette croyance que l'on est en quelque sorte spécial et que l'on mérite plus de droits que les autres membres de la société. Qui plus est, leur attitude était éminemment corporatiste.
Le même égoïsme nombriliste sous-tend les revendications que je citais dans l'affaire Polanski, dont vous-même reconnaissez le caractère aberrant.
Trop souvent, on a servi des arguments comme « les artistes demandent que..., si vous n'êtes pas d'accord c'est que vous n'aimez pas l'art et les artistes ». J'utilise donc cette éclatante démonstration d'égoïsme et de nombrilisme pour illustrer le fait que ce n'est pas parce que les institutions représentatives du monde du cinéma réclament telle ou telle mesure que celle-ci est bien pensée, adaptée, et conforme à ce que doit être une démocratie et un état de droit.
À l'appui de différentes mesures, on a fait défiler un assortiment de vedettes et d'associations professionnelles qui affichaient leur soutien. Argument populiste : le bon peuple aime Johnny, donc on va demander à Johnny qu'il dise que la « loi contre le piratage » est une bonne chose. Qu'importe que Johnny ne sache pas ce qu'est une « mesure technique de protection » et ce qu'il y a vraiment dans la loi. Je démonte donc cet argument en faisant remarquer qu'une partie des mêmes vedettes et associations sont capables de soutenir des théories légales corporatistes et aberrantes, et qu'il faut donc prendre avec prudence leurs déclarations.
Je suis franchement surpris que vous m'accusiez de populisme. On m'a assez fait remarquer que j'écrivais des textes trop longs, portant sur des sujets trop techniques, avec des arguments trop subtils, pour obtenir l'adhésion populaire (essayez de discuter avec le « populaire » ou même avec un artiste des « protections juridiques accordées aux mesures techniques de protection »...). Alors je préfère écrire des mémoires pour des organismes gouvernementaux. Quant à mes billets de blog, comparez leur contenu et leur argumentation avec ceux de, par exemple, les commentaires de TF1.fr ou l'argumentaire des hommes politiques réputés « populistes », et vous reviendrez sans doute sur vos qualificatifs.
Oui, très bien, les gens de cinéma et du spectacle sont sur le terrain du droit d'auteur, droit dont vous souhaitez limiter les domaines d'application. Ainsi que vous semblez défendre en partie la "corporation" des chercheurs la liberté des programmeurs ou les ambitions nationales du petit peuple de wikipédia (une grande communauté…) les cinéastes défendent leurs pré-carré et leur revenu, ainsi que ceux de leurs producteurs : je ne distingue pas bien entre les deux postures laquelle peut être considérés comme moins corporatiste ou la plus "égoïste" … les arguments du milieu du spectacle sont les mêmes que les votres, l'altruisme : plus de revenus, plus de moyens pour travailler, plus de films pour émerveiller ou édifier les masses pour le cinéma et trop de droits d'auteurs nuisent à la diffusion équitable du savoir universel pour les promoteurs du "libre". En attendant, dan ces combats entre la misère et la misère, ce ne sont jamais les musées, les laboratoires du cnrs ou les artistes qui obtiennent des droits ou des privilèges, mais bien toujours ceux bénficient de déductions fiscales qui en achetant des œuvres, qui en soutenant des fondations, qui en donnant de l'argent aux petites sœurs des pauvres, qui en faisant du lobbiing auprès du ministre du budget pour accroitre le nombre de niches fiscales, qui encore en faisant du chantage à l'emploi etc. Ainsi, les fabricants industriels de misère poussent à les intellectuels à chercher des solutions palliatives à la misère, lesquels solutions, tant qu'elles renforcent les corporatismes et poussent à destruction d'acquis légaux ou sociaux ne peut que les arranger à nouveau.
Taper sur les droits d'auteurs, taper sur ce lobbie du cinématographe, c'est se tromper de cible et faire du misérabilisme pour donner l'impression de remédier à la misère .
Ce que vous dites ici, ou ailleurs je ne sais plus, confronté à ce désir toujours plus grand de consommer gratuit au détriment des major de la distraction, laisse à penser que le but de tout cela n'est pas humaniste (il apparaît certainement comme corporatiste) mais ne peut qu'amplifier, peut-être par défaut, la déstructuration des services publics. Proposer des solutions alternatives spécifiques, c'est non seulement accepter la prééminence d'un système en faveur duquel les services publics se voient privés de moyens de fonctionner, mais encore accélérer le mouvement, puisque les licences libres autorisent les utilisations commerciales des biens publics diffusés sous leur label.
Au contraire, à l'époque de DADVSI, j'expliquais que certaines des mesures proposées, si elles étaient réellement mises en place à grande échelle, pouvaient aboutir à mettre les artistes sous la coupe des grands industriels de l'informatique et des réseaux — exactement ce que vous dénoncez.
Soit vous vous trompez de bonne foi (et alors je vous invite à lire ce que j'écris moi, et pas ce que des tiers, dont vous pensez que ce sont mes « amis », écrivent), soit vous utilisez cette figure de rhétorique malhonnête parfois appelée « homme de paille » : on attribue à l'interlocuteur des opinions qu'il n'a jamais exprimées, et on les démolit.
Vos réactions me semblent indiquer que vous faites partie du monde artistique, et plus particulièrement du monde du cinéma. Lors des débats sur la loi DADVSI, j'ai eu l'occasion de lire divers points de vue, et même de discuter avec un administrateur de la SACEM, et j'avais l'impression d'une peur généralisée. On avait affaire à des gens qui allaient soutenir n'importe quoi qu'on leur avait vendu comme la « solution » à leurs problèmes.
Des industriels de l'informatique leur avaient vendu les DRM comme la solution, résultat ils soutenaient mordicus des mesures législatives censées protéger les fameux DRM, mais qui risquaient d'aggraver les concentrations et les oligopoles dans le domaine de l'informatique et des réseaux. Paradoxe : le risque pour les artistes est de dépendre le plus en plus de groupes industriels (Apple, Sony etc.) où la musique est une branche qui sert au moins en partie à vendre des produits de consommation (iPhone etc.) ou des abonnements Internet.
C'est exactement comme lorsque l'on propose telle ou telle mesure sécuritaire à une population effrayée par la délinquance, ou du moins son évocation dans les médias. On voit des gens sauter sur des « solutions » sans avoir visiblement pris la peine de réfléchir à leur plausibilité, leur efficacité et aux possibles effets secondaires.
En revanche, on voit assez peu d'explications sur les circuits financiers mis en jeu. J'aimerais, par exemple, que l'on me dise où part l'argent que je dépense quand j'achète un CD de musique... ou un DVD vierge (j'utilisais encore il y a peu des DVD pour stocker mes photos personnelles). Quelle portion va aux auteurs, aux compositeurs, aux artistes, aux musiciens de session, au producteur, au studio, à la maison de disque, au distributeur. Ça, ça serait instructif...
Non, je connais pas vos propos "à l'époque" je n'ai fait que qu'inférer par rapport à des propos qui se tiennent ici et, des informations partielles qui souvent proviennent de sources sûres puisqu'il s'agit de vos amis de wikipédia. Mais je me trompe, je vous prie d'excuser cette erreur de jugement qui provient de la nature récente de ma découverte des ces questions de licence libre, du moins dans ses revendication d'applications par wikipedia. C'est d'ailleurs en suivant ce fil que j'ai abouti ici.
A ma connaissance, un très faible pourcentage issu de la vente des cd vierges, des cartes mémoire et tous ces trucs là est perçu au titre du droit d'auteur (de même que le droit de reprographie par exemple), mais qui au final forme une provision considérable qui est répartie entre les diverses société de gestion des droits. MAis j'ignore selon quels calculs. Une fois ponctionné le pourcentage qui revient aux sociétés de gestion pour leur fonctionnement, ces sommes sont réparties au titre du droit collectif auprès des sociétaires, évidemment, au prorata des droits de reproduction, de diffusion etc. qu'ils perçoivent par ailleurs.
Difficile sans le demander à son agent ou à la sacem de savoir quel pourcentage cela représente dans les droits que perçoit votre ami johnny, mais c'est certainement assez modeste par rapport au reste.
Il ne fait aucun doute que pour rémunérer correctement les droits d'auteurs, dans le cadres des droits collectifs, il serait nécessaire d'augmenter considérablement le pourcentage de la taxe sur les dvd vierges, les disques durs, les baladeurs mp3, et l'instaurer une taxe sur toutes les communications électroniques.
Quoi qu'il en soit, limiter les droits d'auteurs à la seule répartition de droits collectifs poserait de nombreux problèmes.
Altshift
Il est également quasi impossible d'obtenir des informations précises sur le prix d'achat d'un CD musical, qui, comme vous le soulignez, est bien plus important que les redevances prélevées sur un CD vierge. Où va l'argent ? Mystère.
En revanche, on nous dit tout le temps que l'industrie va mal, et on exige des mesures législatives. Un minimum de respect du débat démocratique impliquerait que l'on donne les informations demandées ci-dessus.
En d'autres termes, j'aimerais savoir, quand j'achète par exemple un CD de Depeche Mode, quelle proportion va à Martin Gore, quelle proportion va aux autres membres du groupe, aux producteurs etc. et quelle proportion va à Amazon ou à la FNAC. Cela permettrait d'éclairer ma réflexion sur la fameuse crise de l'industrie musicale.
Quant à ces fameux « amis de Wikipédia », je ne vois pas à qui vous faites allusion. Les personnes qui interviennent ici, à part moi, expriment leurs opinions qui ne sont pas forcément les miennes. Seules certaines de ces personnes sont ce que je qualifierais d'« amis ».
Faut-il le rappeler, Wikipédia est un site qui rassemble des millions d'utilisateurs. Il est inévitable qu'il y règne une grande diversité d'opinions politiques, philosophiques et économiques, dont une bonne partie ne m'agrée absolument pas. Je préférerais donc que vous parliez, par exemple, des opinions et propositions de l'association Wikimédia France. Vous pouvez par exemple lire ceci.
http://www.sorecop.fr/tarifs_09_201...
Certes, mais à qui exactement vont les sous après ?
vous trouverez pas mal d'informations ici http://www.sorecop.fr/plan_site.htm
et d'autres ici : http://www.scam.fr/Portals/0/Conten...
Je m'étonne que vous ne disposiez pas déjà de ces documents
Après, pour plus de précisions sur le montant exact perçu par les artistes, c'est comme pour tous les revenus, il faut demander aux sociétés de répartition, aux services du fisc ou aux artistes eux-mêmes, en considérant que les sommes redistribuées sont, selon le statut des auteurs ou ayant-droit : assujetties à cotisations sociales, à l'impôt sur le revenu et probablement à la tva ? Je ne crois pas qu'il y ait de retenue à la source pour cela.